Avis - Chenilles Processionnaires

Notre secteur est actuellement touché par une prolifération de chenilles dites ″processionnaires″.

Elles se tiennent en essaim particulièrement dans les arbres pins et chênes et se déplacent en colonie et trouvent refuge dans la terre.

Leurs particularités sont les suivantes :

 

ð La chenille est la principale espèce proliférative. Elle est en passe de conquérir la presque totalité du territoire français, remontant du sud vers le nord à la faveur du changement climatique. Cette espèce invasive constitue un véritable sujet de préoccupation sociétale.

ð La toxine contenue par les soies urticantes de la chenille processionnaire du pin (met en danger le bétail, les animaux domestiques mais aussi les êtres humains. De plus, sa vorace activité défoliatrice réduit la croissance et fragilise les forêts de pins et cèdres.

ð Quelques semaines après son éclosion, la chenille processionnaire se dote de soies urticantes qu’elle libère lorsqu’elle se sent en danger. Ces soies, en forme de harpon, peuvent se fixer sur l’épiderme, les yeux ou les voies respiratoires de quiconque s’approche de l’insecte. Il suffit alors de se gratter pour qu’elles se cassent et diffusent dans l’organisme une protéine toxique appelée thaumétopoéine.

ð Les animaux sont les premières victimes de cette contamination (chiens, chats, chevaux, moutons et vaches). Curieux, ils ne manqueront pas de coller la truffe ou la langue sur une belle procession de chenilles. L’inflammation et l’œdème de la langue ou de la muqueuse buccales résultants peuvent les empêcher de se nourrir ou de s’abreuver. L’envenimation peut aller jusqu’à des nécroses sur toute la région buccale. Les ablations de la langue ne sont pas rares dans ce cas. Nombreux sont les vétérinaires ayant dû sacrifier des animaux gravement blessés par la processionnaire.

ð Les conséquences sur l’homme sont généralement moins graves. La plupart du temps, une exposition aux soies urticantes de la chenille se traduit par une simple démangeaison accompagnée de boutons qui disparaissent au bout de deux ou trois jours. Parfois, la réaction va jusqu’à l’œdème. Dans certains cas très rares, au maximum 2 à 3 % de la population, cette exposition peut conduire à un choc anaphylactique, une réaction allergique exacerbée nécessitant une hospitalisation. A noter que chez les personnes en contact régulier avec la processionnaire (travailleurs forestiers, chercheurs spécialistes de la chenille), la réaction peut aller crescendo au fur et à mesure des expositions.

 

Précautions à prendre :

 

ð Eviter de rester sous ou près des pins attaqués ; ne pas toucher les chenilles, ni les nids ou les cocons

 

ð Ne pas les écraser au risque qu’elles libèrent des poils urticants se sentant agressées. De plus, ces poils seraient ensuite transportés avec les chaussures. Mêmes mortes, les chenilles restent urticantes.

 

ð Ne jamais balayer une procession de chenilles afin d’éviter de créer un nuage de poils urticants qui pourrait provoquer une atteinte cutanée, oculaire et respiratoire.

 

ð Ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint.

 

ð Eviter de faire sécher du linge sous des arbres contenant encore des nids.

 

ð Arroser soigneusement les zones concernées de manière à faire disparaître dans le sol les poils urticants et réduire ainsi les risques de contact de l’allergène avec les enfants (notamment avant de tondre la pelouse).

                                                                             

ð  Ne pas se frotter les yeux en cas d’exposition.

 

  ð Laver soigneusement les légumes du potager lorsqu’ils se trouvent à proximité de pins infestés.

 

En cas d’exposition ou de doute d’exposition aux poils de chenilles, prendre une douche savonneuse et changer de vêtements. Laver les vêtements exposés immédiatement.

 

 

 

 

En cas d’exposition d’un animal domestique, éviter de se contaminer soi-même en le manipulant (porter gants, lunettes, masques…), ne pas frotter l’animal (le laver en grande eau) et consulter un vétérinaire.